Bonjour,
Actuellement se déroule une campagne de sensibilisation sur les accidents de la circulation routière, et je voudrais apporter mon témoignage sur un fait personnel qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Je conduis depuis l'âge de 18 ans et au fil des années j'ai appris à être de plus en plus prudent, on ne l'est jamais assez, vous verrez pourquoi. Le maitre mot de la conduite est le mot: anticiper. Il vaut mieux éviter de croire: je croyais; souvent il est déjà trop tard, l'accident est rarement évitable, bien souvent j'ai failli me faire prendre par des erreurs dont les conséquences auraient pu être de ne plus être là pour vous les raconter. Il n'y a pas que les autres qui font des erreurs, vous en faites partie; le plus difficile est de rester attentif tout le temps de votre conduite, une seconde est parfois suffisante pour aller à la catastrophe ; écoutez votre petite voix qui vous dit d'être prudent encore et encore. je ne vous raconterais pas la fois où par temps de brouillard j'ai failli rentrer dans l'aire d'une station service en pensant que c'était la route qui allait tout droit, non! la route tournait légèrement, heureusement que j'étais sur mes gardes; non plus la fois où en pleine ligne droite à 3h de l'après-midi, un camion me fonçait dessus , j'ai juste eu le temps de pensez: mais il veut me tuer! le conducteur dormait au volant, un miracle si je suis encore de ce monde.
je vais vous parler de mon dernier incident: sur une voie unique une voiture lambinait , roulait à vitesse variable sans raison apparente et ces changements d'allure avaient le don de m' énerver, je soufflais au scandale. Nous arrivâmes dans un grand rondpoint et comme je voulais tourner à droite je restais dans ma file toujours précédé par cette voiture inconstante, au plus au point agaçante. Nous étions près de la nuit, le soleil bas sur l'horizon envoyait ses rayons directement dans les yeux, une légère buée envahissait un coin du parebrise, enfin j'allais pouvoir sortir de cet obstacle en prenant la double voies. Devant moi, il s'arrêta; au comble de l'énervement qui durait depuis de longues minutes, je me dégageais pour le dépasser enfin. Soudain mon parebrise devint si lumineux que je ne voyais plus rien, sans réfléchir une seconde je m'arrêtais moi aussi sans rien voir d'autre, sans comprendre pourquoi la voiture qui était devant moi s'était arrêtée. Restrospectivement je tremble à l'idée d'avoir cédé à l'idée primaire qui me traversa l'esprit juste un instant de dépasser enfin mon empêcheur de liberté. Si j'avais cédé, j'aurais renversé un vieux monsieur se déplaçant difficilement avec une canne. Je l'aurais peut être tué, même en ne roulant pas vite, certainement pas plus de 20 à l'heure puisque je me suis arrêté sur place. Personne n'est à l'abri d'une erreur, d'un mouvement d'humeur plus ou moins justifié. je n'ai jamais vu quelqu'un traverser à cet endroit où règne une circulation intense et rapide. Quand vous ne savez pas, ralentissez, arrêtez-vous, c'est le moindre mal. Ce jour là, je n'étais pas plus pressé que les autres jours, j'aurais tout juste une mort sur la conscience.
A bientôt